Quelques-uns d’entre vous le savent déjà, le projet de ce blog touche à sa fin. Sortez les kleenex : les aventures extraordinaires de la quinquagénaire en Étrangie se terminent. Pour un temps indéterminé. Peut-être longtemps, ou peut-être même moins.
Je vous le dis tout net, je n’ai point eu le temps de vous rédiger un beau billet de derrière les fagots. J’étais bien trop occupée à ronger mes ongles de pieds. Accessoirement, j’ai encore un peu d’ordre à mettre dans mes récents souvenirs, quelques cartons à fermer et quelques questions secondaires à régler. Tout cela se fera petit à petit, comme on ferme les volets d’une maison de vacances l’un après l’autre, pour finir par mettre la clé sous la porte : en pensant déjà aux vacances prochaines. Car ce séjour restera pour moi une expérience inoubliable et formidablement positive et mon projet est, pour l’instant, en sursis mais pas enterré. Je reviendrai.
Chers amis, fans de moi, groupies en délire et les autres, lecteurs fidèles ou ponctuels, et toi, là, caché tout au fond, cette année a été très agréable pour moi, j’espère aussi pour vous. Cet épisode personnel, j’ai souhaité le partager en partie avec vous. Pari tenu ! J’ai découvert et vous ai fait découvrir, pendant un peu plus d’un an, de nouveaux paysages et de nouvelles mœurs. La forme n’en était pas toujours très conventionnelle, mais c’était ma manière somme toute habituelle et je crois que vous n’en avez pas été surpris.
Je n’ai pas cherché à devenir une « blogueuse influente », c’est trop facile : il suffit de caser [caca, cul, bite, couille, nichons] dans tous les billets et Gogol© vous envoie tous les moins de 12 ans et les ceusses qui cherchent le site de Jean-Marie Bigard. Mais je suis forcée de vous le dire : la page la plus visitée (et de loin !) est celle qui présente mon voisin String Emil. Oui, oui, bande de canaillous, vous avez fait les dégoutés mais vous y revenez souvent.
Le vin chaud et les autres recettes ont également eu un franc succès* : j’en conclus que mes amis ont du savoir-vivre.
Quant à l’individu qui est débarqué ici en cherchant « tracteur« , je lui conseille de se rendre directement dans une succursale spécialisée, parce que commander un tracteur sur internet, vu les frais de port, ça ne doit pas être très avantageux.
Je remercie les ceusses qui ont laissé des commentaires et ainsi entretenu le lien. Ils ne sont pas nombreux. J’ai dit assez combien je regrettais le silence des autres. Ingrats !
Maintenant que je vais repasser du côté obscur de la force, je réfléchis à un nouvel espace d’expression et d’échange qui sera adapté à ma nouvelle situation. J’ai pris goût à cette observation commentée du monde qui m’entoure et je cherche comment maintenir une chronique ethno-ma non troppo- logique de la vie ordinaire, alors même que nous partagerons le même quotidien. Nouveau contenu, nouveau support : comme sa rédactrice, le blog va connaitre une migration.
Allez Tschüss, tot zien…. On se reverra ici, ou ailleurs, dans quelques temps et quoiqu’il en soit… autrement.
*C’est bien le moins pour des recettes de cette région. En effet, les linguistes s’accordent à reconnaitre dans le patois du Limburg le dialecte dont la forme est sans doute la plus proche de la langue franque à ses origines. Historiquement les Francs du début du Ier millénaire (bien avant Karl ze Max, donc, et qui occupaient cette région) parlaient des dialectes du groupe linguistique dit « bas allemand », groupe à l’origine du néerlandais, entre autres. Rien à voir avec les Germains ou Normands (nord man : hommes du nord) qui parlaient ce qu’on appelle encore aujourd’hui le « haut-allemand » (Hochdeutsch), plus proche du dialecte nordique ou scandinave (vieux norrois).

Les Francs construisaient des villages avec des habitations et des greniers, ce qui est la preuve indéniable qu’il y avait déjà des Francs maçons.