100 raisons ….plus une

18082010

de revenir très vite en Batavie Méridionale :

  1. Ici, dans le sud, il fait trop chaud. Même pas beau. Mais chaud. C’est même pas la canicule, comment veux-tu, comment veux-tu le ciel est nuageux, le thermomètre peine à atteindre les 30 degrés mais il fait lourd. Pffffff…
  2. conséquence du 1 : je transpire tout le temps. Je sue, je suinte, je ruisselle, je rissole, je dégouline. Même au sortir de la douche. Même quand je nage à la piscine. Je ne savais pas qu’on pouvait transpirer dans l’eau, mais si, c’est possible !
  3. conséquence du 2 : je pue comme un dessous de bras. Pouah !  Certes la transpiration est un phénomène naturel ; son odeur fait partie de nous-mêmes. Mais les émanations fétides ? C’est la honte !
  4. Ici, je ne trouve pas de zuikerwafels pour mon café de 10h, …
  5. …ni de tisane d’hibiscus pour ma grande tasse d’infusion du soir.
  6. Ici, l’été, la piscine du quartier est fermée. Le maître-nageur a ses congés en aout. Si, si, c’est possible !
  7. Du coup, il faut aller de l’autre côté de la ville, dans le « complexe » merdique, bondé et dont le prix d’entrée est quatre fois plus élevé.
  8. Ici, la circulation dans la rue, ça fait du bruit. Trop. Trop tard le soir. Trop tôt le matin.
  9. Ici, je n’arrive plus à dormir. Les fenêtres ouvertes, le bruit de la circulation m’en empêche. Et j’aime pas dormir les fenêtres fermées vu que je suis légèrement claustro.
  10. Ici, j’ai un nouveau voisin qui possède deux énormes molosses. Il trouve sans doute superflu de les sortir et les chiens se soulagent dans son jardinet de 50 m². Résultat : ça empeste la pisse de chien dans MON jardin aussi !
  11. Ici, je suis revenue pour travailler !! (et ça commence bientôt.)
  12. Ici, la maison est trop grande. Je suis toute seule, et je  m’ennuie. Il me vient des bouffées de chaleur nostalgie étranges, même que desfois j’ai envie d’écouter des chansons de Roch Voisine et de Mylène Fermière. C’est le signe que j’ai atteint mon quota de désespoir.
  13. Ici, pas plus tard que tout à l’heure, je larmoyais dans ma cuisine en préparant le repas. Bon d’accord, je pelais des oignons, mais ça empêche pas. En Nordie, les zonions piquent moins fort.
  14. Ici, on a des footeux qui sont même pas foutus d’arriver en finale. Ni en demi. Ni en quart. Ah, si, on me souffle dans l’oreillette qu’ils arrivent en car ! merci Jean-Mimi !

 

à suivre …..

(La suite de la liste est lisible sur Da Blog)




Sortez les kleenex

5082010

Quelques-uns d’entre vous le savent déjà, le projet de ce blog touche à sa fin. Sortez les kleenex : les aventures extraordinaires de la quinquagénaire en Étrangie se terminent. Pour un temps indéterminé. Peut-être longtemps, ou peut-être même moins.

Je vous le dis tout net, je n’ai point eu le temps de vous rédiger un beau billet de derrière les fagots. J’étais bien trop occupée à ronger mes ongles de pieds. Accessoirement, j’ai encore un peu d’ordre à mettre dans mes récents souvenirs, quelques cartons à fermer  et quelques questions secondaires à régler. Tout cela se fera petit à petit, comme on ferme les volets d’une maison de vacances l’un après l’autre, pour finir par mettre la clé sous la porte : en pensant déjà aux  vacances  prochaines. Car ce séjour restera pour moi une expérience inoubliable et formidablement positive et mon projet est, pour l’instant, en sursis mais pas enterré. Je reviendrai.

Chers amis, fans de moi, groupies en délire et les autres, lecteurs fidèles ou ponctuels, et toi, là, caché tout au fond, cette année a été très agréable pour moi, j’espère aussi pour vous. Cet épisode personnel, j’ai souhaité le partager en partie avec vous. Pari tenu ! J’ai découvert et vous ai fait découvrir, pendant un peu plus d’un an, de nouveaux paysages et de nouvelles mœurs. La forme n’en était pas toujours très conventionnelle,  mais c’était ma manière somme toute habituelle et je crois que  vous n’en avez pas été surpris.

Je n’ai pas cherché à devenir une « blogueuse influente », c’est trop facile : il suffit de caser [caca, cul, bite, couille, nichons] dans tous les billets et Gogol© vous envoie tous les moins de 12 ans et les ceusses qui cherchent le site de Jean-Marie Bigard. Mais je suis forcée de vous le dire : la page la plus visitée (et de loin !) est celle qui présente mon voisin String Emil. Oui, oui, bande de canaillous, vous avez fait les dégoutés mais vous y revenez souvent.

Le vin chaud et les autres recettes ont également eu un franc succès* : j’en conclus que mes amis ont du savoir-vivre.

Quant à l’individu qui est débarqué ici en cherchant « tracteur« , je lui conseille de se rendre directement dans une succursale spécialisée, parce que commander un tracteur sur internet, vu les frais de port, ça ne doit pas être très avantageux.

Je remercie les ceusses qui ont laissé des commentaires et ainsi entretenu le lien. Ils ne sont pas nombreux. J’ai dit assez combien je regrettais le silence des autres. Ingrats !

Maintenant que je vais repasser du côté obscur de la force, je réfléchis à un nouvel espace d’expression et d’échange qui sera adapté à ma nouvelle situation. J’ai pris goût à cette observation commentée du monde qui m’entoure et je cherche comment maintenir une chronique ethno-ma non troppo- logique de la vie ordinaire,  alors même que nous partagerons le même quotidien. Nouveau contenu, nouveau support : comme sa rédactrice, le blog va connaitre  une migration.

Allez Tschüss, tot zien…. On se reverra ici, ou ailleurs, dans quelques temps et quoiqu’il en soit… autrement.

 

*C’est bien le moins pour des recettes de cette région. En effet, les linguistes s’accordent à reconnaitre dans le patois du Limburg le dialecte dont la forme est sans doute la plus proche de la langue franque à ses origines. Historiquement les Francs du début du Ier millénaire (bien avant Karl ze Max, donc, et qui occupaient cette région) parlaient des dialectes du groupe linguistique dit « bas allemand », groupe à l’origine du néerlandais, entre autres. Rien à voir avec les Germains ou Normands (nord man : hommes du nord) qui parlaient ce qu’on appelle encore aujourd’hui le « haut-allemand » (Hochdeutsch), plus proche du dialecte nordique ou scandinave (vieux norrois).

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Les Francs construisaient des villages avec des habitations et des greniers, ce qui est la preuve indéniable qu’il y avait déjà des Francs maçons.




Kinderdijk

1082010

Ce samedi, sortie à Kinderdijk, mot-à-mot « la digue de l’enfant ». Ce nom tient à une légende qui veut que lors des terribles inondations qui ont dévasté la région en novembre 1421, engloutissant quelques 60 villages, un chat, au milieu des vagues déchaînées, aurait réussi à maintenir en équilibre un bébé dans son berceau. La digue sur laquelle le berceau se serait échoué est depuis nommée ainsi.  La légende ne dit pas si l’enfant a été baptisé Moïse.

1003339.jpgSur ce site s’élèvent 19 moulins construits pour drainer le polder, ce qui fait de ce groupe de vieux moulins le plus important et le mieux conservé des Pays-Bas. On y voit aussi bien des moulins en brique à calotte tournante avec roue à aubes couverte, des moulins octogonaux avec roue à aubes couverte et calotte en chaume, et un moulin à eau du type « Wipmolen» ou moulin à pivot. (Pour tout savoir sur les moulins, vous pouvez relire cet article.) Il est d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997. C’est le site touristique le plus fréquenté des Pays-Bas. Je ne pouvais pas ne pas y faire une visite !

Dans cette région,  habitée depuis le XIe siècle, les habitants ont commencé à extraire la tourbe afin de s’approvisionner en combustible pour leurs besoins quotidiens. Ils ont aussi creusé  des fossés et des canaux pour gagner des terres cultivables sur les marécages et ont ainsi peu à peu asséché la région. Les fadas !

1003312.jpgAu début, l’eau des marécages s’évacuait naturellement et l’eau de pluie s’écoulait par le biais des ruisseaux à travers des tourbières, pour rejoindre la mer par les rivières. Mais l’extraction de la tourbe a eu un effet pour le moins fâcheux : les sols ont commencé à s’affaisser tandis que, par rapport au sol, le niveau des rivières continuait de monter. Mais le Batave est persévérant.

Pour contenir cette montée du niveau des eaux, les habitants ont bâti dès le XIème siècle des digues et des écluses, pour éviter que la région ne soit submergée. Puis, au début du XVème s., on a commencé à construire des moulins pour pomper l’eau des polders. A l’époque le problème était de taille car l’eau excédentaire devait être déversée dans la rivière dont le niveau de ses eaux subit fortement l’influence de la marée. A marée basse, ça va, à marée haute, bonjour les dégâts ! Mais le Batave est ingénieux !

1003261.jpgPour pouvoir tout de même assécher les polders pendant les périodes de marée haute, les moulins de Kinderdijk déversaient l’eau dans des bassins hauts. C’est ce que l’on appelle le « drainage par paliers ». Ces bassins surélevés, qui sont en fait une sorte de réservoir, sont reliés à la rivière au moyen d’écluses et dès que leur niveau dépasse celui de la rivière, les écluses s’ouvrent pour la laisser s’écouler naturellement vers la mer. Si le niveau de la rivière dépasse celui du bassin, les écluses se referment grâce à la pression que l’eau de la rivière exerce sur elles. Malin !

1003235.jpgAujourd’hui, la gestion des eaux est assurée par des stations de pompage modernes dont la capacité est bien plus importante (jusqu’à 1500 m³/minute) et qui emploient un système de vis d’Archimède. Le problème n’est toujours pas réglé puisqu’en 2001, un nouveau palier de drainage a été mis en route pour faire baisser le niveau des rivières qui continue de monter par rapport au sol. C’est dire que les Néerlandais étudient de près le phénomène de réchauffement climatique, la fonte des eaux du pôle et la montée du niveau de la mer. Les Pays-Bas sont le troisième pays ayant le pourcentage le plus élevé de population vivant dans des zones côtières à risques (74 %). Et ça les fait pas rigoler.

1003197.jpgLa hauteur des moulins, qui correspond à peu près à l’envergure totale des ailes, est en moyenne de 28 m. C’est ce qui leur donne une bonne prise au vent pour une plus grande efficacité. Autrefois, les moulins de Kinderdijk étaient tous habités. Aujourd’hui, quelques-uns le sont encore mais, si samedi le petit vent frais compensait agréablement la belle chaleur estivale, je n’ose pas imaginer ce que doit donner une belle bise hivernale sur ces terrains sans relief. Mais le Batave est endurant ! Lorsque les canaux sont gelés les Zollandais viennent y patiner. Brrrrr…..




Gouda city

25072010

Lorsque l’on évoque le nom de la ville de Gouda, on pense évidemment  au fromage. Mais cette agréable vieille ville hollandaise vaut une belle demi-journée de visite car elle possède un centre ville demeuré pratiquement intact au cours du temps. C’est assez rare ici pour valoir le détour. La Batavie en effet est un pays de villes-champignons. Comme partout dans le Nord, les guerres du XXème siècle ont détruit la plupart des bâtiments historiques et on trouve peu de centre-ville rassemblant comme dans le sud de beaux témoignages évocateurs des époques passées.

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De plus, nulle part ailleurs que dans cette région, les Pays-Bas ne méritent mieux leur nom. Plus on s’éloigne de l’Allemagne vers la Mer du Nord, plus les paysages s’étendent à perte de vue, image d’une campagne « à l’américaine » avec des prés verts où paissent des vaches laitières, des canaux tirés au cordeau et des fermes  aux bâtiments bas, avec leurs silos et leur petite éolienne de pompage.

506pxpaysbas.jpgIci, on est au  nord du delta formé par l’Escaut et la Meuse, dans le pays des polders, au dessus de la Zelande, c’est-à-dire « le pays de la mer » ou « les terres de la mer ».

 

 

Mais revenons à Gouda qui de fait, est aussi organisée autour de canaux, tout comme Amsterdam et bien d’autres villes de la région. En plus du fromage, on y fait aussi des pipes (mais ce ne sont pas les mêmes que celles de sa grande sœur), des gaufrettes, de la faïence sur le modèle de celle de Delft, la ville voisine, et des bougies et cierges.

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Le cœur de ville est charmant. C’est fou comme les canaux créent tout de suite une ambiance paisible : les barques familiales et les bateaux s’y déplacent lentement. Les voitures attendent le passage aux écluses. Le centre piétonnier est débarrassé des bruits et odeurs de circulation.

Aujourd’hui, c’est marché. Il règne une grande animation autour de l’ancien poids public datant du XVIIe siècle et de l’hôtel de ville d’architecture gothique.
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Ici et là, de petites boutiques sympas ont gardé un cachet rétro.

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On découvre de très nombreux ateliers de restauration, galeries d’art, antiquaires au gré de la ballade dans les rues et les petits passages étroits qui les relient.
Les célèbres meules jaunes décorent les rues et les canaux de la ville !

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Le long du Gouwe, le canal qui coule jusqu’au cœur de la vieille ville, se trouve la Visbank (bourse aux poissons). Les deux bâtiments du 17e siècle témoignent encore aujourd’hui de l’importance de la ville dans l’ancien temps, à cause de sa situation sur l’eau. Gouda un était un centre commercial incontournable pour le poisson, mais aussi les céréales, le vin et la bière.

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En 1667, la municipalité de Gouda obtint le droit de lever une taxe sur le commerce lucratif de son fromage. Dès l’année suivante, fut construit à cet effet De Waag (la Balance, le poids public), en face de l’hôtel de ville, un bel édifice baroque. Les roues de fromage y étaient pesées pour le calcul de la taxe.

 

 

Bref, Gouda se déguste… même sans fromage !
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Quant à l’église Saint-Jean, la plus grande église de transept des Pays-Bas avec ses 70 célèbres vitraux (peints par les frères Crabeth vers 1555-1571), elle n’a pas eu l’honneur de notre visite. La faute à la cupidité des Zollandais qui en font payer l’entrée. Les plus grandes cathédrales se visitent gratuitement, il ferait beau voir que je  lâche 3.50€ pour entrer dans un lieu de culte. Les paroissiens paient-ils pour aller aux offices ? Les fidèles ont-ils une carte d’abonnement (toutes les 9 messes, la 10ème est offerte gratuitement) ? 

 




Foot toujours…

14072010

Les histoires entre les Espagnols et les Zollandais, ça remonte à loin ! Philippe II et Philippe IV peuvent dormir en paix, la vengeance est consommée.

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